| LOGORRHÉE, subst. fém. Bavardage intarissable et oiseux; besoin irrésistible de parler, observé particulièrement dans les états d'excitation de certaines affections mentales. On a bien nommé « fuite des idées » cette diversion perpétuelle du flux psychique, et logorrhée l'écoulement désordonné et entrecoupé des paroles qui l'accompagne (Mounier, Traité caract.,1946, p. 192).Gavraine est atteint de logorrhée, expliqua le comte (H. Bazin, Tête contre murs,1949, p. 78).REM. Logorrhéique, adj.Qui tient de la logorrhée. Et sans doute la poésie logorrhéique de ces dernières années aura le même sort que les vers à l'aune du temps des bergeries (Aragon, Crève-cœur,1941, p. 76). Prononc. : [lɔgɔ
ʀe]. Étymol. et Hist. 1823 (Boiste). Production à partir de l'élém. préf. logo- et de -rrhée tiré du gr. ρ
̔
ε
ι
̃
ν « couler », sur le modèle de termes comme diarrhée*. Bbg. Quem. DDL t. 4. |