| LODIER, subst. masc. Vieilli et région. Couverture piquée faite de grosse toile garnie de laine ou de bourre. Son gros corps [de Bois-Doré], aminci de moitié, dessinait ses contours anguleux sous un lodier ou couvre-pied de satin blanc (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, 1857, p. 91).Prononc. et Orth. : [lɔdje]. Att. ds Ac. 1762; Raymond 1832, Guérin 1892, DG, Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop. : lo- ou lou-. Étymol. et Hist. 1. 1357 « surcot ample porté par les gens de petit état » (G. Machaut, Le Confort d'ami, 3689 ds
Œuvres, éd. E. Hœpffner, t. 3, p. 131); 2. xves. « couverture » (Olla Patella, Vocabulaire lat. versifié avec gloses fr., éd. A. Scheler in Extrait de la Revue de l'Instruction publique, t. 22, p. 117). Issu, avec substitution du suff. -ier au suff. -era, de l'a. h. all. lodera « lange » (cf. le lat. médiév. luterium, attesté au xiies. chez Orderic Vital), var. vocalique de l'a. b. frq. *lup̄era, de même sens, que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all. lûdara « id. » et le m. néerl. lûdere « id. ». Lodera est dér. de l'a. h. all. lodo « toile grossière » (cf. m. h. all. lode, anglo-sax. lod̄a). FEW t. 16, p. 493b. Bbg. Sain. Sources t. 3, 1972 [1930] p. 3. |