| * Dans l'article "LOCOMOTIF, -IVE,, adj." LOCOMOTIF, -IVE, adj. Vieux A. − PHYSIOL. Qui opère la locomotion, qui a rapport à la locomotion. Appareil locomotif. On a cru long-temps que les végétations n'avoient point la faculté locomotive, et l'on se trompoit (Chateaubr., Fragm. Génie,1800, p. 194): Les hommes condamnés à répéter le même mouvement par le travail auquel ils sont assujétis ont tous dans la démarche le principe locomotif fortement déterminé; et il se trouve soit dans le thorax, soit dans les épaules.
Balzac, Théorie démarche,1833, p. 635. B. − [En parlant d'un engin] Qui peut se déplacer d'un lieu à un autre. Chariot locomotif; machine locomotive. (Dict. xixeet xxes.). REM. 1. Locomotiver, verbe trans.,hapax. (Faire) changer de place. Nos braves alliés les Anglais n'ont pas l'élan de Saint-Arnaud : ils ne sont et ne seront jamais prêts (c'est lui qui le dit) qu'à se bien battre en face de l'ennemi, et il faut les locomotiver dans les intervalles; ils ne savent pas se retourner (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 13, 1851-62, p. 456). 2. Locomotivité, subst. fém.,vieilli et rare. Faculté de se déplacer propre aux êtres vivants. Synon. locomotion.Au fig. Le style de la nouvelle école, des Victor Hugo, des Sainte-Beuve, des Balzac, des Sue, est plus vif, plus spontané que celui de Buffon, de Thomas (...). Il y a là plus de vie, de mouvement, de locomotivité! (Chênedollé, Journal,1830, p. 132). Prononc. et Orth. : [lɔkɔmɔtif], fém. [-i:v]. Ds Ac. 1835 et 1878. Étymol. et Hist. 1. 1583 faculté locomotive « faculté de locomotion » (Commentaires sur la Semaine de Du Bartas 304 rods Delb. Notes mss); 2. 1825 machine locomotive « machine à vapeur (plus tard aussi électrique) montée sur roues traînant sur une ligne ferrée un convoi de voitures » (Nouveau Bull. des sciences. Société philomatique, p. 19-20 ds Wexler, p. 105). Du lat. des humanistes loco motivum « faculté de changer de place », composé de loco, ablatif de locus (lieu*) et de motivum, neutre substantivé de motivus « relatif au mouvement, mobile », lui-même issu de motum, supin de movere (mouvoir*). Bbg. Quem. DDL t. 15 (s.v. locomotivité), 17 (s.v. locomotiver). |