| LOCATIF1, -IVE, adj. A. − Relatif au bien loué, à son locataire, à la location. Prix locatif. L'installation ne fut pas longue dans ce logement (...) connu dans ses moindres détours et tous ses avantages locatifs (A. Daudet, Immortel,1888, p. 208).Ils abîmaient tout les charognes!... C'était leur revanche locative (...). Les plus ivrognes, les plus salopes des locataires (Céline, Mort à crédit,1936, p. 112). − DR. CIVIL et DR. FISCAL ♦ [En parlant d'un impôt] Qui est réparti d'après la valeur locative (infra). La première espèce d'impôts (...) comprend chez nous l'impôt foncier (...), la contribution personnelle, mobilière et locative (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 264). ♦ Charges* locatives. ♦ Réparations locatives. Réparations incombant au locataire. En conséquence, M. Schaunard sera tenu de vider les lieux et de les rendre en bon état de réparations locatives, le huit avril avant midi (Murger, Scène vie boh.,1851, p. 40). ♦ Risque(s) locatif(s). Risque(s) dont le locataire est responsable. Payer à une compagnie d'assurances les primes représentant le risque locatif (Nouv. rép. de dr., Paris, Dalloz, 1964, p. 78, s.v. louage). ♦ Valeur locative. Revenu que rapporte (ou rapporterait) un bien immobilier s'il est (ou était) donné à loyer. Taxe d'habitation d'après la valeur locative des locaux d'habitation (Bacquias, Conseil gén. et conseil arrond.,1934, p. 24). − Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. Construire du locatif. Si les catégories moyennes se tournent aujourd'hui vers le locatif, c'est surtout en raison de la crise (Revue de l'habitat soc.,oct. 1980, no56, p. 55). B. − [En parlant d'une construction] Qui est destiné à être donné en location. Les hospices de Lyon possèdent un patrimoine considérable : immeubles locatifs, terres, forêts, vignes, etc. (Organ. hospit. Fr.,1957,p. 35). REM. Locatoire, adj.,hapax. Taximane enfui dans son bahut locatoire (Queneau, Zazie,1959, p. 120). Prononc. et Orth. : [lɔkatif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1636 adj. « relatif à la location » (Monet). Dér. sav. de locatum, supin de locare « louer »; suff. -if* déjà attesté au sens de « qui loue ses services » (av. 1453, Monstrelet, Chron., I, 77, Soc. de l'H. de Fr. ds Gdf. − xvies. ds Hug.). |