| LOBOTOMIE, subst. fém. CHIR. ,,Section chirurgicale de la substance blanche d'un lobe cérébral, le plus souvent du cortex préfontal (...), ayant pour objet d'interrompre certains circuits neuroniques`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Il est possible que le développement de cette notion mène à préférer par exemple la lobotomie transorbitaire, qui semble donner le minimum de changements de la personnalité, dans les cas de mélancolie, et à préférer la lobotomie préfrontale standard avec section large dans les cas de névrose obsessionnelle, où les plus beaux résultats thérapeutiques ne m'ont paru être obtenus qu'au prix d'un syndrome frontal (Delay, Psychol. méd.,1953, p. 205).Prononc. : [lɔbɔtɔmi]. Étymol. et Hist. 1950 (Garnier-Del.) Composé du subst. lobe* et de l'élém. suff. -tomie (-tome*) (cf. l'angl. lobotomy, attesté dès 1936 ds NED Suppl.2). DÉR. Lobotomisé, -ée, adj. et subst.(Celui, celle) qui a subi une lobotomie. Du point de vue endocrinien, (...) plusieurs de nos sujets lobotomisés eurent après l'opération une excitation sexuelle d'autant plus remarquable qu'elle contrastait avec leur indifférence ou leur impuissance sexuelle antérieure (Delay, Psychol. méd.,1953, p. 206).Mais si le délire ne franchit plus le pont, il reste sur la rive. Et vous mutilez (...) la personnalité du malade (...) spectacle courant de lobotomisés dont les gardiens m'assuraient « qu'auparavant impossibles, ils étaient maintenant sages comme des images » (H. Bazin, Fin asiles,1959, p. 46).− [lɔbɔtɔmize]. − 1reattest. 1953 (Delay, loc. cit.); de lobotomie, suff. -isé (-iser*). BBG. − Quem. DDL t. 18. |