| LISSIER, subst. masc. Artisan, ouvrier qui monte les lisses d'un métier à tisser; p. ext. qui exécute une tapisserie sur ce métier. La rencontre de Lurçat et du maître lissier François Tabard fut déterminante (Hist. de l'art, t. 4, 1969, p. 1264 [Encyclop. de la Pléiade]). On songe aux lissiers saxons de la Tapisserie de Bayeux, couvrant, sept siècles plus tôt, sur une « bande dessinée » de 70 mètres, les grandes heures de la conquête de l'Angleterre par les Normands (100 idées,mai 1974, no8, p. 11).Prononc. et Orth. : [lisje]. Littré : licier; Pt Rob., Lar. Lang. fr. : licier, -ss-; Lexis 1975 : lissier, -c-. Étymol. et Hist. 1. 1534 haultelissier « celui qui fait des tapisseries de haute-lice » (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder et M. A. Screech, p. 157, ligne 18); 2. a) 1765 (haut et bas) lissier « ouvrier qui travaille à la haute et à la basse lisse » (Encyclop.); b) 1819 lissier « ouvrier qui fait des lices » (Boiste, v. aussi licier). Dér. de lisse2; suff. -ier*. On trouve plus anciennement les subst. licheur « trameur » (attesté du xiiieau xves. en a. pic., v. FEW t. 5, p. 312b) et hautelicheur, haute-lisseur « celui qui fait des tapisseries de haute-lice » (xve-xixes., v. FEW, loc. cit. et Gay, s.v. tapis). |