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LISEUSE, subst. fém.
A. − Petit coupe-papier que l'on peut fixer à la page à laquelle on a arrêté la lecture :
Souvent elle tenait un livre, mais un livre presque toujours fermé; dans le livre, une liseuse d'écaille restait prise entre les feuillets. Gide, Porte étr.,1909, p. 499.
B. − Vêtement chaud et léger que les femmes portent sur le vêtement de nuit pour lire au lit. La baronne, les épaules couvertes d'une liseuse garnie de dentelle, tourna sur l'oreiller ses cheveux gris, sa face grise (Druon, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 212).
C. − Lampe réglable de telle manière qu'elle éclaire le livre tout en laissant le visage hors du cône de lumière. Elle s'était avancée, tenant de sa main levée une lampe d'argent − une liseuse à globe d'un bleu pâle (Bourget, Némésis,1918, p. 260).
D. − Couvre-livre. Liseuse tout en cuir de mouton (...) entièrement lacée sur les côtés (Catal. Manufrance,1962, p. 328).
E. − Petite table à plusieurs tablettes servant à poser des livres et des revues. Mobilier de bois laqué bleu décoré de petites roses, avec toutes sortes de fourre-tout, liseuses, vide-poches (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 306).
Prononc. : [lizø:z]. Étymol. et Hist. 1. 1867 « couteau à papier servant de signet » (Littré); 2. 1889 « petite table servant à poser des livres » (Havard); 3. 1909 « mantelet de femme, pour rester assise au lit » (La Mode illustrée, 11 juill., 324b ds Quem. DDL t. 16); 4. 1918 « lampe qui permet de lire sans fatigue » (Bourget, loc. cit.); 5. 1930 « couverture dont on protège un livre en cours de lecture » (J. Berthel, Impressions marocaines, Paris, p. 62). Fém. de liseur*.