| LINOTTE, subst. fém. ZOOL. Petit passereau granivore répandu en Europe, dont le chant est agréable. La linotte, c'est l'oiseau au lin; les latins s'étaient décidés pour un nom pareil et disaient linaria (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 182).− Au fig., fam. (Tête de) linotte. Personne étourdie, sans cervelle. C'est une linotte, un nuage, sans mémoire, sans discernement, sans préférence (Constant, Journaux,1814, p. 418).V. aussi chandelle ex. 4. ♦ Avoir une tête de linotte. ,,Être étourdi`` (Ac. 1835-1935). Rem. Linotte désigne couramment le mâle ou la femelle, mais on trouve également la forme linot, subst. masc., vx, pour désigner le mâle. Madame, les linots et les petits pinsons N'ont garde de chanter près des hautes maisons (Brizeux, Marie, 1840, p. 82). Les verdiers, les linots (...) revenaient autour de lui (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 292). Prononc. et Orth. : [linɔt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 3equart xiiies. (Rutebeuf, Dit. de l'Erberie, 81 ds
Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 2, p. 275); 1611 (Cotgr. : il a une teste de linotte). Dér. de lin*; suff. -otte*, cet oiseau étant friand des graines de lin; cf., avec suff. -ot*, le m. fr. linot (1461, Menus propos, 97 ds Recueil gén. des Sotties, éd. E. Picot, t. 1, p. 73) qui peu à peu fut réservé à la désignation du mâle, linotte désignant alors la femelle; v. aussi linette; v. FEW t. 5, p. 369 b et note 8. Fréq. abs. littér. : 44. Bbg. Brüch (J.). Frz. linot, linotte... Z. rom. Philol. 1935, t. 55, pp. 643-646. - Delb. Matér. 1880, p. 190. |