| LINDOR, subst. masc. Rare A. − Littér. et vx. Personnage amoureux. Tenir le ménage de son frère, être initiée à ses secrets de Lindor et de don Juan, être sa servante, son caniche, fut le rêve de Brigitte (Balzac, Pts bourg.,1850, p. 18).L'astre a-t-il attendu jamais qu'on l'appelât Et que quelque lindor chantât une romance, Pour venir de sa flamme éblouir l'ombre immense? (Hugo, Légende, t. 6, 1883, p. 15). B. − JEUX. Sept de carreau au nain jaune; p. méton. jeu de nain jaune. Le nain jaune fut d'abord appelé jeu du lindor, sans qu'on soit plus renseigné sur l'origine de l'une ou de l'autre de ces deux dénominations (Alleau1964, p. 341).On ignore pourquoi le nom de Lindor ou de Nain jaune a été appliqué au 7 de carreau, choisi comme carte maîtresse (C. Aveline, Le Code des jeux, Paris, Hachette, 1961, p. 84). Prononc. : [lε
̃dɔ:ʀ]. Étymol. et Hist. I. 1772 « personnage amoureux » (Beaumarchais, Barbier de Séville, acte inédit [V, 10] ds E. Lintilhac, Le Barbier première manière, p. 250). II. 1840 « jeu de nain jaune » (Ac. Compl. 1842). I nom d'un personnage d'amoureux de la comédie espagnole. II altération de nain d'or, synon. de nain jaune (v. nain), sous l'infl. de Lindor I. |