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* Dans l'article "LIMAÇON,, subst. masc."
LIMAÇON, subst. masc.
A. − Synon. de colimaçon ou escargot :
1. ... le limaçon, à l'abri sous son toit, se plaît à parcourir les murailles humides, au moyen de sa membrane musculeuse et gluante. Les êtres organisés ont différents moyens de marcher sur les bases des montagnes littorales. Le limaçon de mer se promène, comme celui de terre, au moyen d'une membrane musculeuse. Il est remarquable que celle-ci n'a point de glu qui l'aide à glisser, parce que le sol qu'il parcourt au fond des eaux est toujours humide. Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 244.
P. compar. Je vis dans une assemblée de dames, un enfant de six à sept mois encaissé dans un corps de baleine, comme un limaçon dans sa coquille (Bonstetten, Homme Midi,1824, p. 172).Un escalier de bois conduisant à une galerie où s'ouvraient les portes de réduits si bas, qu'on n'y pénétrait qu'en rentrant les cornes et la tête comme un limaçon (Gautier, Fracasse,1863, p. 313):
2. ... semblable au limaçon, qui, aux approches de l'hiver, s'attache aux parois du rocher, et, concentré en lui-même, attend avec indifférence les événemens de l'avenir, je vais rentrer dans ma solitude, et y attendre avec une douce patience le moment de sortir de la forêt, et d'aller enfin rejoindre ma femme, mes enfans, mes ancêtres. Crèvecœur, Voyage, t. 2, 1801, p. 174.
,,Vivre comme un limaçon dans sa coquille. Vivre très retiré`` (Rob.).
Pleurer comme un limaçon. Pleurer abondamment, se mouiller de larmes. Quand il a vu partir les anciens, il pleurait, oui! il pleurait comme un limaçon! (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1911, p. 294).
B. − [P. anal. de forme]
1. ANAT. Cavité de l'oreille interne enroulée en spirale, où aboutit le nerf auditif :
3. Ces cavités constituent en réalité deux appareils sensoriels distincts : l'un pourvu d'une fonction d'équilibration (utricule, saccule, canaux demi-circulaires), l'autre dévolu à l'audition (limaçon). Le limaçon membraneux, inclus dans le limaçon osseux, forme un canal (canal cochléaire) le long duquel aboutissent les terminaisons du nerf acoustique au voisinage d'architectures cellulaires très complexes (organes de Corti). Arts et litt.,t. 1, 1935, p. 34-7.
2. ARCHIT., vieilli. Limaçon, escalier en limaçon. Escalier en colimaçon. Voûte en limaçon. Je grimpai en courant un long limaçon poisseux d'escalier dont je n'osais toucher la rampe (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Marquis de F., 1886, p. 67).
3. MATH. Limaçon de Pascal (Étienne Pascal, père de Blaise). ,,Courbe inverse d'une conique propre par rapport à l'un de ses foyers`` (Bouvier-George Math. 1979).
4. TECHNOL. ,,Roue destinée à déterminer le nombre de coups que doit sonner une horloge à répétition`` (Mots rares 1965). L'actionnement d'un cordon ou d'un bouton provoque simplement le déclenchement du mécanisme selon la position du limaçon précédant la dernière sonnerie automatique (Bassermann-Jordan, Montres, horl. et pend.,1964, p. 211).
Prononc. et Orth. : [limasɔ ̃]. Passy 1914 : [-mɑ-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1re moitié du xiies. limaciun « tortue » (Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, I, 731, p. 58); ca 1200 limaçon « mollusque gastéropode à coquille » (Renart, éd. E. Martin, branche XI, 1595); 2. p. anal. (avec la coquille) a) 1640 degré à limaçon « escalier en hélice » (Oudin Ital.-Fr.); 1690 escalier en limaçon (Fur.); b) 1684 anat. (Essais d'un dict. univ., s.v. oreille); c) 1693 géom. (Roberval in Divers ouvr. de Math. et de Phys. par Messieurs de l'Acad. Roy. des Sc., Paris, imprimerie Royale, p. 88). Dér. de limace*; suff. -on*. Fréq. abs. littér. : 145.
DÉR.
Limaçonner (se), verbe pronom.Rentrer dans sa coquille. [Il] fuyait de peur, connaissant les emportements et la violence du jeune comte. C'était comme une trombe toujours allante, pleine de cris, de coups, de furie, et devant laquelle tout se cachait. Le pauvre bonhomme De Cramm, à la chaîne de son terrible élève, tremblait sous lui, n'osait pas souffler, ni lever les yeux, heureux d'être oublié, en se limaçonnant (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 70).[(s) limasɔne], (il se) [limasɔn]. 1resattest. a) av. 1590 « tailler en spirale » (Du Bartas, 2eSemaine, 1erjour, les Artifices, p. 147 ds Hug.), b) 1611 « tourner en spirale; se disposer en limaçon (pour une troupe) » (Cotgr.), c) 1740-55 se limaconner « se ramasser sur soi-même » (Saint-Simon, Mémoires, éd. Chéruel et Régnier, t. 12, p. 167); de limaçon, dés. -er.
BBG.Hug. Mots disp. 1935, p. 174 (s.v. limaçonner). - Quem. DDL t. 12 (s.v. se limaçonner). - Rommel 1954, p. 162, 181.