| LILIACÉ, -ÉE, -ÉES, adj. et subst. fém. plur. I. − Adj., littér. et rare. Qui a l'apparence du lis. La ramure du vieux merisier reposait sur son toit de tuiles ainsi qu'une nuée délicate, transparente d'un glacis liliacé (Genevoix, Raboliot,1925, p. 187).Le ciel est (...) d'un bleu de bleuet pur et fort (...) sans ces brumes de chaleur sourdement liliacées où dorment des menaces d'orage (Genevoix, Boîte à pêche,1926, p. 163). II. − Subst. fém. plur. Famille de plantes monocotylédones comprenant notamment le lis, la tulipe, la jacinthe, le muguet. Des dragonniers, que Pencroff traita de « poireaux prétentieux », − car, en dépit de leur taille, ils étaient de cette même famille des liliacées que l'oignon, la civette, l'échalote (Verne, Île myst.,1874, p. 139).Ce village devait alors produire en abondance des aulx, liliacées qui étaient fort employées au moyen âge (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 680): ... le pépiniériste auquel je m'adressai me renvoya au célèbre Tripet, à ce prince des liliacées, dont le jardin, dans la grande allée de Chaillot, est en ce moment le rendez-vous de tous les vrais amateurs, qui peuvent s'y pourvoir de trois mille sept cent trente-sept espèces d'oignons et de caïeux de ces brillans liliacées.
Jouy, Hermite, t. 3, 1813, p. 190. − Au sing. Une petite liliacée semblable aux asphodèles (Gide, Journal,1940, p. 23). Prononc. et Orth. : [liljase]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1762 bot. adj. « de la nature, de l'apparence du lis » (Ac.); 2. 1718 liliacées subst. fém. plur. (S. Vaillant, Discours sur la structure des fleurs, Leide, p. 14). Empr. au b. lat.liliaceus « de lis ». Fréq. abs. littér. : 17. |