| LIEUR, -EUSE, subst. et adj. A. − Emploi subst. Personne chargée de lier les gerbes de céréales, les bottes de foin. D'un coup d'œil il s'assurait que les lieuses faisaient de bon ouvrage, serrant la gerbe sur leur jambe, liant et appuyant d'un coup de genou (Pourrat, Gaspard,1931, p. 203).Parfois, c'est une troisième grande personne qui fait les liens et lie les gerbes en même temps. Dans ce cas, le ramasseur et le lieur se remplacent mutuellement à l'andain suivant (Menon, Lecotté, Vill. Fr., t. 2, 1954, p. 39). B. − [Appliqué à une chose] 1. Emploi adj. Qui sert à lier les gerbes. Ficelle lieuse (Debatisse, Révol. silenc.,1963, p. 40). 2. Emploi subst. fém. Machine agricole servant à lier les gerbes ou les bottes. Souvent en compos. Moissonneuse-batteuse-lieuse; faucheuse-lieuse. Le moteur peut être monté directement sur le bâti de la machine et actionner les roues motrices en même temps que les pièces travaillantes; on a alors une faucheuse ou une lieuse automobile (Passelègue, Mach. agric.,1930, p. 233).Un homme, assis sur le siège d'une moissonneuse-lieuse, peut en même temps régler le travail de la machine et commander à un attelage de trois chevaux attelés de front (Wolkowitsch, Élev.,1966, p. 23). Prononc. et Orth. : [ljœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. a) 1280 nus loieres de dras (Arch. S.-Omer, AB XVIII, 16, no451 ds Gdf.); b) 1304 le lieour dou fein (doc. ap. Morice, Pr. de l'hist. de Bret., I, 1196, ibid.); 2. 1764 entomol. les lieuses « chenilles qui réunissent en paquets les feuilles des arbres pour constituer leurs nids » (Ch. Bonnet, Contempl. nat., XII, 7 ds Littré); 1840 chenille lieuse (Ac. Compl. 1842); 3. 1894 lieuse « machine à lier les gerbes » (Sachs-Villatte, Frz.-deutsches Suppl.-Lexikon ds Quem. DDL t. 4). Dér. de lier*; suff. -eur2*/-euse*. |