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LIBÉRÂTRE, subst.
Péj., vieilli
A. − Personne qui idolâtre la liberté. Il est entendu que ce n'est pas le libéralisme ni la science ni la critique qui me répugnent, mais les intrus qui s'en servent, les aigrefins qui s'en drapent, bref les pseudo-savants, les libérâtres et les faux critiques (Amiel, Journal,1866, p. 161).
B. − HIST. [Sous le Second Empire] Membre du Tiers Parti, partisan du libéral E. Ollivier :
... interpellé [sic] sur notre chemin par un libérâtre décoré de l'empire, de plus magistrat consulaire, de plus opposant des circonscriptions électorales, sur notre ligne politique, nous répondons : Abstention. J. Buzon, Abstention ds Dub. Pol.1962, p. 333.
− En emploi adj. Aujourd'hui, les délégations prennent le droit de forcer toutes les portes à écriteaux libérâtres (Vallès, J. Vingtras, Insurgé, 1885, p. 185).
Prononc. : [libeʀ ɑ:tʀ]. Étymol. et Hist. 1866 (Amiel, loc. cit.). Dér. de libéral* par substitution du suff. -âtre* à -al*. Bbg. Quem. DDL t. 20.