| ![]() ![]() ![]() ![]() LEVÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de lever1*. II. − Emploi adj. A. − Qui est haussé, mis en haut. Bras, doigt, fouet, poignard, regard levé; poings, sabres levés. Le roi courut sur lui l'épée levée, et allait le frapper (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 64). ♦ Vote* à main levée (p. oppos. à vote* à bulletin secret). − Au fig. Aller partout (le) front, (la) tête levé(e). Aller partout sans rien craindre, sans appréhender aucun reproche, aucun affront. (Ds Littré, Quillet 1965, Lexis 1975). − Spécialement ♦ ARCHÉOL. Pierre levée. Synon. menhir, pierre dressée.On retrouve la pierre levée des Celtes dans la Sibérie d'Asie, dans les pampas d'Amérique (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 210): Il y a, en Grande-Bretagne et en Irlande, plus de neuf cents autres cercles de pierres levées, bien qu'aucun ne soit d'une conception aussi élaborée que Stonehenge.
E. Hadingham, Les Derniers mystères du monde, Paris, Sélection du Reader's Digest, 1976, p. 84. ♦ DR. Main-levée*. ♦ MUS. Temps levé. ,,Temps faible, en tant qu'il correspond à la levée de la main du batteur de mesure`` (Encyclop. de la mus., Paris, Fasquelle, t. 3, 1961, p. 65). − Loc. adv. ♦ À main levée. Sans autre instrument que le crayon ou le pinceau. Après le dîner arrive un Japonais, qui délaie de l'encre de Chine et, debout devant une table, improvise avec un pinceau, à main levée, une série de dessins sur des morceaux de mousseline (Goncourt, Journal,1878, p. 1267). ♦ Au pied levé. Sans préparation, à l'improviste. Car il en fallait un chaque fois [un mensonge] pour faire tête à ce terrible « D'où viens-tu? » qui m'attendait en travers de la porte (...). Je devais répondre là, sur le palier, au pied levé, avoir toujours une histoire prête (A. Daudet, Contes lundi,1873, p. 271).Prendre qqn au pied levé (fam.). Le prendre au moment de son départ. (Ds J.-F. Rolland, Dict. mauv. lang., 1813, p. 80). B. − ALIMENTATION 1. Fromage levé. Qui est fermenté. Fromages montés ou levés. − Fromages qui, par suite d'une fermentation trop active, se sont boursouflés dans toute leur étendue (Pouriau, Laiterie,1895, p. 786). 2. Pain (bien) levé. Qui a (bien) monté sous l'effet du levain, ou de la levure. La pâte est levée, n'est pas bien levée. Calvin voulait qu'on se servît de pain levé pour la communion et qu'il n'y eût plus de fêtes, hormis le dimanche (Balzac, Martyr calv.,1841, p. 217). Prononc. : [l(ə)ve]. |