| LAVETTE, subst. fém. A. − Petit morceau de linge utilisé pour frotter la vaisselle, pour éponger ou essuyer. La machine à laver (...) groupe en elle-même tout ce qui est nécessaire pour faire la vaisselle : chauffe-eau, bassins, évier, égouttoirs, lavettes et torchons (Lar. mén.1926, p. 472).D'autres clients arrivèrent. Lecouvreur les servait puis essuyait le zinc du comptoir avec une lavette (Dabit, Hôtel,1929, p. 30).Moi, je retorchonnais la vaisselle de ma lavette (Arnoux, Zulma,1960, p. 150). − Région. (Suisse). Carré de tissu éponge servant à faire sa toilette. Ah ces réveils, l'atroce migraine, la gueule pâteuse − j'avais presque toujours bu la veille − la chambre de bain inconnue aux odeurs fétides, la fausse familiarité de la lavette et de la brosse à dents de la dame, les quatre aspirines (J. Chessex, Carabas, Lausanne, 1971, p. 34).Synon. débarbouilloir (vx), débarbouillette (région. Canada). B. − Au fig., fam. Personne sans énergie. Synon. chiffe.C'est une vraie lavette. « Pornographe! Fausse membrane! Pétroleux! Lavette! Égout! »... Voilà comment qu'elle le traitait!... (Céline, Mort à crédit,1936, p. 488).On l'a bien vu avec le fameux Roustan, une lavette, quand vinrent les malheurs (La Varende, Cadoudal,1952, p. 256). REM. Lavette-gant, subst. fém.,région. (Suisse). Synon. de gant* de toilette.[Offre] lavette-gant 15 X 20 cm. lavette 27 X 27 cm. (Journal Coopération,7 oct. 1976). Prononc. et Orth. : [lavεt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1636 « torchon pour laver la vaiselle » (La Conférence des Servantes de Paris ds Variétés hist. et littér., I, 316); 2. 1862 « homme sans énergie » (Hugo, Misér., t. 2, p. 137 : il y en a qui payent vingt sous, mais c'est des bêtas, on les appelle des lavettes). Dér. de laver*; suff. -ette (-et*). Bbg. Hasselrot 1957, p. 171. - Hasselrot 20es. 1972, p. 11. |