| LATIFUNDIUM, subst. masc. A. − ANTIQ. ROMAINE. ,,Grand domaine rural formé à la suite d'usurpations de terres de l'ager publicus, cultivé par des esclaves et sur lequel les riches Romains pratiquèrent une agriculture de type nouveau fondée sur l'élevage, l'oléiculture et la viticulture`` (Pell. 1972). B. − Très vaste domaine agricole où l'on pratique une culture extensive pauvre. La structure agraire de latifundium peut être définie comme l'alliance de la grande propriété et de la mauvaise exploitation agricole, les travaux étant effectués par de pauvres journaliers ou métayers (George1970). − Au plur. Latifundia. Une telle organisation sociale paralysante se retrouve en Amérique latine où les latifundia voisinent avec les parcelles minuscules de la paysannerie indienne (Lesourd, Gérard, Hist. écon.,1966, p. 542).Les latifundia sont caractérisés par un niveau de vie très bas et une mécanisation quasi-inexistante (Phél.1975). Prononc. et Orth. : [latifɔ
̃djɔm], plur. [-dja] (Rob., Lar. Lang. fr.). Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, no112 : un -dium, des -diums ou un -dia, des -dias. Var. -fondo, plur. -di forme ital. (Lar. encyclop., Lexis 1975); -fonds (plur.) forme francisée ds Quillet 1965. Étymol. et Hist. 1596 [éd.] latifunde « grande propriété territoriale » (Jean de Basmaison, Paraphrase des Cout. d'Auvergne, 181 ds Delb. Notes mss : Cens ... anciennement imposé sur tenement et latifunde), attest. isolée; à nouv. fin xixes. 1869 latifundia plur. (Recueils hist., p. 309). Mot lat., plur. de latifundium « grande propriété territoriale » composé de latus « large » et de fundus « fonds de terre, domaine ». |