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LATENCE, subst. fém.
A. − État ou caractère de ce qui est latent; p. méton. fait latent. La Fontaine, poète de tous les dessous et de toutes les latences, a peint le chêne à jamais, sa force et la faiblesse de celle-ci (L. Daudet, Rech. beau,1932, p. 70):
1. Pour la pensée indienne, la vie intérieure est fondamentalement constituée par des tendances, ou plutôt des latences, les vâsanâs, prêtes à s'éveiller pour entrer en action. Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 242.
B. − Spécialement
1. BOT. ,,Condition d'une graine ou d'une plante dont les fonctions vitales paraissent temporairement suspendues`` (Forest. 1946).
2. MÉD., BIOL. Inactivité apparente. État de latence; phase de latence d'une maladie. L'aedes fasciatus transmet à l'homme le virus de la dengue après une période de latence de huit jours où il n'est pas infectieux (P. Morand, Confins vie,1955, p. 140).
3. PSYCHANAL. Période de latence. ,,Période qui va du déclin de la sexualité infantile (cinquième ou sixième année) jusqu'au début de la puberté et marque un temps d'arrêt dans l'évolution de la sexualité`` (Lapl.-Pont. 1967) :
2. Durant la période de latence, l'activité libidinale est en quelque sorte en sommeil : les désirs et les fantasmes des phases œdipiennes et préœdipiennes sont l'objet d'une vague massive de refoulements. VirelPsych.1977.
4. PSYCHOL. Intervalle qui sépare le stimulus et la réponse au stimulus. Délai, période, retard de latence. La marge réductible du temps de latence de la sensation décroît beaucoup plus vite en fonction de l'intensité stimulatrice dans le cas de l'excitation électrotactile (Piéron, Sensation,1945, p. 406).Les personnes à réflexe prompt ont un temps de latence très court (Mucch.Psychol.1969).
Prononc. : [latɑ ̃:s]. Étymol. et Hist. A. 1885 « ce qui est latent » (Laforgue, Complaintes, p. 196). B. 1. 1920 « état de ce qui est latent » (Calmette, Infection bacill. et tubercul., p. 147); 2. 1936 physiol. temps de latence entre un stimulus et la réaction (J. Romains, Les créateurs, p. 186 ds Fonds Barbier); 3. 1946 psychanal. période de latence (Mounier, Traité caract., p. 146). Dér. du rad. de latent*; suff. -ence (-ance*). Cf. angl. latency (av. 1638 ds NED au sens B 1; 1882 ds NED Suppl.2au sens B 2). Au sens B 3, empr. à l'all. Latenzperiode (1905, S. Freud, Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie ds Studienausgabe, Frankfurt am Main 1972, t. 5, p. 85 [Freud précise en note qu'il a emprunté cette expression à W. Fliess]).