| LASSO, subst. masc. Forte corde longue de 15 à 20 mètres, munie d'un nœud coulant, dont se servent les vachers et les paysans dans les deux Amériques pour capturer les animaux. Des poings et des pieds exercés sont des armes aussi redoutables que le casse-tête des Caraïbes ou le lasso des gauchos brésiliens (Gautier, Français peints par eux-mêmes, le Maître de chausson, t. 5, 1842, p. 267).Ses hommes d'équipage debout sur le pont (...) prêts à lancer les amarres qu'ils tenaient roulées à la main comme des lassos (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 305):Le pays est infesté de voleurs et de brigands (...). C'est le règne épique des forty-five et de la justice la plus sommaire. La lutte pour la vie est la loi du plus fort. On pend au lasso ou on abat à coups de revolver.
Cendrars, Or,1925, p. 155. Prononc. et Orth. : [laso]. Att. ds Ac. 1935. Var. vieillies : lazo (Lar. 19e), lazzo (Nouv. Lar. ill.). Étymol. et Hist. 1. 1809 lazo (Azara, Voyages dans l'Amérique Méridonale depuis 1781 jusqu'en 1801, II, p. 110 ds Fried. : Les Mbayás ne savent pas faire usage des bolas ni même du lazo, qui est si commun parmi les espagnols); 2. 1826 lasso (R. britannique, t. 8, oct., pp. 338-39 ds Quem. DDL t. 9, s.v. gaucho). Empr. à l'hispano-amér. d'Argentinelazo « corde munie d'un nœud coulant utilisée par les gauchos pour attraper les bêtes », propr. « lien, attache » en esp. de la Péninsule (dep. xiiies., Berceo d'apr. Cor.), de même orig. que lacs*; la graphie 2 a été empr. par l'intermédiaire de l'angl. lasso (1824 ds NED Suppl.). Fréq. abs. littér. : 30. Bbg. Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t. 205, p. 365. |