| LAPSUS, subst. masc. Faute que l'on commet par inadvertance soit en parlant (lapsus linguae) soit en écrivant (lapsus calami). Nous sommes foudroyés, dit-il. Il voulait dire « fourvoyés », mais c'était là un lapsus léger et que rendaient excusable, d'ailleurs, ces circonstances exceptionnelles (Courteline, Train 8 h 47,1888, 2epart., 3, p. 126):J'en avais averti Pierre Quint, lui signalant un fâcheux lapsus : il me fait dire : « Je ne suis jamais ce que je crois que je suis », tandis que j'avais écrit tout différemment et avec beaucoup plus de sens : « Je ne suis jamais que ce que je crois que je suis ».
Gide, Journal,1933, p. 1160. − Lapsus de mémoire. La vieille elle se rappelait plus de son blaze, ni de son nom, ni des circonstances!... Un petit lapsus de la mémoire... (Céline, Mort à crédit,1936, p. 664). Prononc. et Orth. : [lapsys]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [1630 lapsus calami (d'apr. Bl.-W.)] 1826 Lapsus memoriae (Delécluze, Journal, p. 333); 1833 lapsus Ch. Nodier, Corresp. inédite, 3 oct., 273 ds Quem. DDL t. 7 : les lignes que je t'adresse sont les premières qu'il m'ait été permis de former sans tremblement et sans lapsus depuis un mois); 1836 lapsus calami (A. Caussin de Perceval ds Journal asiatique, 3esérie, t. 2, p. 512); 1855 lapsus linguae (Sand, Hist. vie, t. 4, p. 133). Mot lat. lapsus « action de trébucher, erreur », suivi du génitif des mots lat. calamus « roseau pour écrire », memoria « mémoire », lingua « langue ». Fréq. abs. littér. : 36. Bbg. Quem. DDL t. 17. |