| LAPIÉ, LAPIAZ, subst. masc. GÉOL. ,,Forme mineure la plus caractéristique du karst, rainure plus ou moins profonde résultant de la dissolution du calcaire en surface et se présentant en groupements denses`` (George 1970). Champs de lapiés; lapiés nus ou vifs, perforants, couverts ou sous-cutanés, de voûte ou inverses, littoraux. Ils avaient dû, pour venir jusque-là, traverser toute une étendue de lapiés, qui sont des roches qui ont été anciennement travaillées par l'eau des pluies, et elles ressemblent à une mer arrêtée, ayant encore sa succession de crêtes, de replis, de surplombs, étant toutes percées de trous ronds (là où l'eau faisait des remous) (Ramuz, Derborence,1934, p. 42).Prononc. et Orth. : [lapjɑ:z] et [-a:z], [-pje]. [-ɑ:z] ds Pt Rob., [-a:z] 7/17 ds Martinet-Walter 1973; [-ɑ] ds Lar. Lang. fr. et [-a] 2/17 seulement ds Martinet-Walter 1973. Les 2 graph. ds Rob., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.; -piez ds Nouv. Lar. ill. et ds Lar. 20eet Quillet 1965 (à côté de -piaz). Étymol. et Hist. 1841 lapis (J. de Charpentier, Essai sur les glaciers et sur le terrain erratique du bassin du Rhône, Lausanne, p. 102); 1844 lapiaz (B. Studer, Lehrbuch der physikalischen Geographie und Geologie, Bern, t. I, p. 340); 1867 lapié (A. Favre, Recherches géologiques dans les parties de la Savoie, du Piémont et de la Suisse voisines du Mont-Blanc, Paris, t. III, p. 71). Mot de la Suisse romande, dér. de lâpye « dalle, grande pierre plate pour le dallage ou autres usages » (xves. ds Pierreh.) attesté dès 1272 en lat. médiév. (FEW t. 5, p. 171b) issu d'une forme *lappida dont les part. passés s'expliquent par un croisement avec les représentants franco-prov. du synon. *klappa (v. FEW t. 2, p. 736a et t. 5, p. 171). |