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LAMA2, subst. masc.
[Au Tibet et chez les Mongols] Moine, prêtre bouddhiste. Les moulins à prière des lamas thibétains (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 407):
1. ... un lama bouddhiste ou un faquir musulman, transporté en un clin d'œil d'Asie en plein boulevard, serait moins surpris que je ne le fus en tombant subitement dans un milieu aussi différent de celui de mes vieux prêtres de Bretagne... Renan, Souv. enf.,1883, p. 172.
Grand lama ou dalaï-lama. Chef, maître suprême de la religion bouddhique. Marcher sur le ventre, comme le veut l'étiquette usitée à la cour du Grand Lama (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 223).L'explorateur apprit à ses dépens qu'il n'y a pas moins de péril à contrecarrer les préjugés des gens, au pays des sectateurs du Christ que chez ceux du Grand Lama (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1364):
2. Depuis le pape qui fait baiser respectueusement sa chaussure, depuis le Grand Lama qui fait révérer ses excrémens, jusqu'au dernier jongleur, tous les agens de l'imposture religieuse ont tenu l'homme dans la plus honteuse dépendance de leur pouvoir, et l'ont bercé des espérances les plus chimériques. Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 429.
P. métaph., fam. Plus un homme politique est nul, meilleur il est pour devenir le Grand-Lama d'un journal (Balzac, Œuvres div., t. 3, 1843, p. 567).La France a été mise tout en joie par les pétulantes causticités que nous décochait, hier, la République française. Le Grand Lama de la Chaussée d'Antin a parlé : la France se prosterne et admire (Vivac. lang. ds journ. paris.,1879) :
3. Un des traits caractéristiques qui trahit le mieux l'infirme étroitesse de cette gent subalterne, est une sorte de respect involontaire, machinal, instinctif, pour ce grand lama de tout ministère, connu de l'employé par une signature illisible. Balzac, Goriot,1835, p. 184.
Prononc. et Orth. : [lama]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1629 (Hist. de ce qui s'est passé au Roy. de Tibet, tirée des lettres escr. en l'année 1626, p. 7 ds König, p. 127). Empr. au tibétainblama, composé de bla « le supérieur » et ma « homme ». V. FEW t. 20, p. 93a. Fréq. abs. littér. : 91. Bbg. Boulan 1934, p. 205. - Quem. DDL t. 20.