| LÉPROSERIE, subst. fém. Hospice où l'on isole et soigne les lépreux. Synon. ladrerie, maladrerie (vx).La léproserie de l'hôpital St Louis. Il [un monastère] entretenait plusieurs léproseries dans ses environs et il était habité par plus de trois cents moines (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 140).Chécy qui était alors un très gros bourg, ayant deux églises, un Hôtel-Dieu, une léproserie (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 311):À Damas, il existe encore une léproserie; je vous fais grâce des monstres que j'y ai vus; les têtes que j'ai regardées, verdissantes dans les bocaux du musée de Leyde, sont gracieuses et d'un agréable souvenir en comparaison de ces êtres innommables qui me demandaient l'aumône avec une voix sans palais, sans lèvre, sans langue et sans dents...
Du Camp, Hollande,1859, p. 130. − P. anal. Alexis avait souhaité un endroit aussi isolé que possible, et la pension de famille était, en effet, dans une maison isolée (...). Alexis avait espéré la solitude, mais ce qu'il avait trouvé était une léproserie au bout du monde, les autres pensionnaires étant de haïssables compagnons de malheur (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 148). Prononc. et Orth. : [lepʀozʀi]. [lε-] p. anal. avec lèpre (Martinet-Walter 1973). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1568 leprosarie (Pardoux de Prat, Adnotations ez. ord. de Moulins, 210 ds Delb. Notes mss); 1611 leproserie (Cotgr.). Empr. au lat. médiév.leprosaria, leprosoria (xiiies. ds Latham), dér. du lat. class. leprosus, v. lépreux. Fréq. abs. littér. : 19. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 189. |