| LÉGALEMENT, adv. De manière légale. Le roi peut quitter Paris légalement, constitutionnellement; l'assemblée n'a pas le droit de le trouver mauvais; aucune loi ne lui défend de se mettre à la tête des armées (Robesp., Discours, Guerre, t. 8, 1792, p. 150).L'acte de décès d'Aurélie ayant été légalement délivré, puis expédié en France (Duhamel, Notaire Havre,1933, p. 232).V. légitimement ex. 1 :« C'est la quatrième fois que le ministre de la guerre déclare à la Chambre que Dreyfus a été légalement [it. ds le texte] et justement condamné. Des preuves, pas un mot (...). Le « légalement » était, au su de tout le monde, un mensonge, puisqu'il est désormais certain que Dreyfus a été jugé en violation de la loi. Le justement était une usurpation, puisque ni M. Billot, ni la chambre, n'étant juges, n'ont qualité pour prononcer sur un jugement.
Clemenceau, Iniquité,1899, p. 465. Prononc. et Orth. : [legalmɑ
̃]. Att. ds Ac. 1694-1718 et dep. 1762. Étymol. et Hist. [Ca 1320 d'apr. FEW t. 5, p. 240b]; 1. 1372-74 legalment « conformément à la loi » ici au fig. (Oresme, Politiques, éd. A. D. Menut, 308a); 1694 (Ac.: Legalement. Avec legalité); 2. 1690 (Fur. : Legalement. D'une maniere legale, selon les loix et la raison. On a fait ce partage legalement et sans tricherie) − 1752, Trév. Dér. de légal*; suff. -ment2*; le mot est également attesté au sens de « loyalement » (av. 1621, Du Vair ds Hug.). Fréq. abs. littér. : 234. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 513, b) 261; xxes. : a) 417, b) 165. |