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LÂCHETÉ, subst. fém.
A. − Manque d'énergie ou de vigueur morale (d'une personne et p. méton. de son comportement) qui témoigne d'une abdication devant l'effort; p. méton. manifestation de cette attitude. Synon. mollesse, paresse; anton. détermination.Lâcheté dans le travail. Sa lâcheté molle de méridional le faisait flotter à demi inconscient, au gré des choses sans prévoir, ni réfléchir (Péladan, Vice supr.1884, p. 134).J'ai gardé, je crois, de mon enfance puritaine la haine de tout abandon par faiblesse; je le nomme aussitôt lâcheté (Gide, Immor.,1902, p. 378):
1. Lucien avait déjà commencé son apprentissage des petites lâchetés par lesquelles l'amant d'une femme mariée achète son bonheur, et qui donnent aux femmes la mesure de ce qu'elles peuvent exiger... Balzac, Illus. perdues,1837, p. 80.
B. − Manque de bravoure, de courage, notamment devant le danger (d'une personne et p. méton. de son comportement); p. méton. manifestation de cette attitude. Synon. couardise, poltronnerie.Fuir par lâcheté :
2. Pas la peur brève, (...) le frémissement de la chair, le réflexe indomptable; mais la peur installée, l'état de peur, le refus délibéré de mourir, de risquer, de seulement faire face, la fuite devant demain, (...) la peur sous forme de lâcheté. Montherl., Songe,1922, p. 167.
C. − Manque de courage moral, de dignité, de loyauté (d'une personne et p. méton. de son comportement) qui porte à des actions basses, viles ou cruelles (notamment à l'égard d'un plus faible); p. méton. manifestation de cette attitude. Synon. bassesse, veulerie; anton. dignité.Ne point défendre ses amis absents est une lâcheté (Ac.1935).Votre conscience et la voix du cœur vous diront la limite où commence la lâcheté des flatteries, où finit la grâce de la conversation (Balzac, Lys,1836, p. 162).Seule, l'action au service de la haine n'est ni mensonge, ni lâcheté, ni faiblesse (Malraux, Conquér.,1928, p. 105):
3. ... l'incapacité des majorités à se gouverner elles-mêmes, leur vénalité, leur veulerie, leur basse et peureuse aversion de toute supériorité, leur lâcheté oppressive soulevaient la révolte... Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1267.
Prononc. et Orth. : [lɑ ʃte], [la-]. Ac. 1694-1718 lascheté, ensuite lâcheté. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 « manque de courage » (Couronnement de Louis, 1573 ds T.-L.); 2. id. « action lâche » (ibid., 788, ibid.); 3. 1370 « faiblesse, manque d'énergie, de fermeté » (N. Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, VII, 13, p. 390 : lacheté de courage) Dér. de lâche*; suff. -eté*. Fréq. abs. littér. : 1 329. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 340, b) 2 270; xxes. : a) 2 551, b) 1 757.