| KSAR, subst. masc. Lieu fortifié, en Afrique du Nord. Le Sahara renferme deux populations distinctes, l'une autochtone, sédentaire, avec des centres fixes dans des villes ou villages (k'sour), (...) l'autre, c'est la race des Arabes conquérants, nomade et vivant sous la tente (Fromentin, Été Sahara,1857, p. 37).Avec l'eau ils font pousser des dattiers, et à l'endroit où il y a le plus de dattiers, ils mettent leur ksar. Ou plutôt ce sont leurs arrière-grands-pères qui ont creusé les puits, construit les remparts et les maisons, il y a des siècles (Mille, Barnavaux,1908, p. 141).REM. Ksouriens, subst. masc. plur.Habitants d'un ksar. Les ksouriens sédentaires ont été soumis pendant longtemps à la domination des nomades (Lar. encyclop.). Prononc. et Orth. : [ksa:ʀ], ksar, plur. ksour [ksu:ʀ] (Lar. 20e, Lexis 1975). Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971 proposent d'écrire, au plur., -s. Étymol. et Hist. 1845-46 k's'our plur. (Besch. Suppl., cite Drummond, s. réf.); 1849 ksar sing., ksours plur. (F. Jacquot, Expédition du Général Cavaignac dans le Sahara algérien, pp. 61 et 8). Empr. à l'ar.qaṣr, plur. quṣūr « château, palais; village fortifié », et celui-ci au lat. castrum « fort, place forte » (K. Vollers ds Z. der deutschen morgenländischen Gesellschaft, t. 51, p. 316). V. alcazar. |