| KIRSCH, subst. masc. Eau-de-vie provenant de la fermentation et de la distillation de cerises ou de merises, fabriquée surtout en Forêt-Noire et dans l'Est de la France. Une bouteille de kirsch; gâteau au kirsch. Clarisse (...) s'était adossée contre un mur afin de boire tranquillement un verre de kirsch (Zola, Nana,1880, p. 1186).Mathurine apporta le kirsch. On trinqua. Mésange ne trouva pas ça mauvais. L'aubergiste fit de nouveau remplir les verres (Queneau, Pierrot,1942, p. 167).♦ Kirsch fantaisie. V. fantaisie A 2 b β. REM. Kirschwasser, kirsch-wasser, subst. masc. (formes vieillies).J'ai reçu hier une caissette de kirschwasser de Fribourg-en-Brisgau (Stendhal, L. Leuwen, t. 2, 1835, p. 197).Au café. − Pris du café et du kirsch-wasser (Barb. d'Aurev., Memor. 1,1836, p. 22). Prononc. et Orth. : [kiʀ
ʃ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Stendhal, L. Leuwen, t. 1, 1835, p. 107 et Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971 : kirch. Étymol. et Hist. 1835 (Ac., s.v. kirsch-wasser). Abrév. de l'all. Kirschwasser « eau-de-vie de cerises » (xvies. Kirschenwasser; 1741 kirschwasser d'apr. Weigand, s.v. Kirsche) composé de Kirsche « cerise » et de Wasser « eau », attesté en Alsace et en Lorraine germ. dès la fin du xviiies. (1775 Kirsch-wasser, Valm., s.v. cerisier [Keyserwaser dans l'éd. de 1764]; 1775 Kirschwasser, Demachy ds DG). La forme abrégée Kirsch, non attestée av. 1873 en all. (cf. Kluge20) semble due au français. Fréq. abs. littér. : 73. Bbg. Behrens D. 1923, p. 58. |