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JUXTAPOSÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de juxtaposer*.
II. − Adj., LING., GRAMM.
A. − [En parlant d'un mot] Placé à côté d'un autre pour former un mot composé ou un syntagme. Tous les autres verbes regardés, mal-à-propos, comme auxiliaires (...) forment (...) des phrases où deux verbes se trouvent juxtaposés, et ne sont pas réunis en un (Destutt de Tr., Idéol. 2,1803, p. 259).
− Emploi subst. ,,Composé improprement dit ou par contact, constitué par le simple rapprochement de deux termes dont chacun garde sa forme, son sens et sa fonction : fr. plus tôt, quelque chose`` (Mar. Lex. 1933, p. 108). V. juxtaposition B 1.
B. − [En parlant d'une proposition, d'une phrase, d'un terme] Lié syntaxiquement par juxtaposition, sans outil de coordination ou de subordination (souvent par une virgule ou un point-virgule). Propositions juxtaposées. Dans une phrase complexe, des propositions parallèles, ayant même fonction, peuvent être juxtaposées (Wagner-Pinchon1962, § 651).Pour produire un effet de renforcement, souvent les termes, au lieu d'être coordonnés, sont juxtaposés sans conjonction (G. Mauger, Gramm. pratique du fr. d'aujourd'hui, Paris, Hachette, 1968, § 849).
− [P. méton.] Style juxtaposé. Style qui procède par juxtapositions. Voyez au contraire comme date aujourd'hui un style juxtaposé et papillotant (...) tel que celui des Goncourt (Thibaudet, Réfl. crit.,1936, p. 73).
Prononc. et Orth. : [ʒykstapoze]. Att. ds Ac. 1835-1878. Étymol. et Hist. 1. 1793 molécules juxtaposées (Annales de Chimie, 1resérie, XVIII, 238 ds FEW t. 8, p. 64 a); 2. 1803 gramm. (Destutt de Tr., loc. cit.); 3. 1811 plus gén. juxta-posés « placés côte à côte sans qu'il y ait un lien matériel ou logique » un amalgame confus d'individus juxta-posés (L. Blanc, Organ. trav., p. 231); 1823 couleurs de toutes sortes juxtaposées (Hugo, Han d'Isl., p. 3). Composé, sur le modèle de juxtaposition*, de l'élém. formant juxta- et de posé, part. passé de poser*. Fréq. abs. littér. : 155. Bbg. Quem. DDL t. 2.