| JUTE, subst. masc. Plante herbacée exotique utilisée pour ses propriétés textiles et alimentaires. Le coton et le jute contribuèrent à tuer la culture du chanvre et du lin (Lesourd, Gérard, Hist. écon.,1966, p. 310):La matière première est le jute [it. ds le texte], sorte de jonc très-textile qui croît en Bengale; du Bengale on l'apporte en Angleterre, où la Hollande va le chercher pour le tisser chez elle et le reporter ensuite aux Indes Orientales (...) sous forme de sacs, qu'on remplit de café...
Du Camp, Hollande,1859, p. 207. − BOT. Plante dicotylédone (Tiliacées) de 1,50 à 5 m de haut. Diverses espèces de fibres libériennes sont employées (...); celles du Jute (Tiliacée exotique annuelle) donnent des étoffes grossières (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 206). − P. méton. Fibre textile extraite de cette plante ou étoffe grossière faite de cette matière, servant à confectionner principalement des cordes, des sacs, des tapis. Tablier de jute. Une voile de lin et une autre de jute (Claudel, Protée,1914, II, 1, p. 333).Le tissu de fond en jute employé généralement consiste en une matière d'environ 300 à 350 g par mètre carré, et du jute à armure croisée ou unie est employé. Une toile de jute ayant un contenu minimum d'huile garanti est essentielle afin d'empêcher les taches (Thiébaut, Fabric. tissus,1961, p. 158). ♦ En appos. Sac jute. Le sac jute reste évidemment l'emballage des sels agricoles ou industriels (Stocker, Sel,1949, p. 80). Prononc. et Orth. : [ʒyt]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1849 (Ann. du Comm. Ext., Faits commerciaux, no18, p. 57, nov. ds Bonn., p. 80). Empr. à l'angl.jute attesté dep. 1746 (NED) et empr. au benghali jhuṭo. Fréq. abs. littér. : 10. |