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JEUNE-FRANCE, subst. masc.
Membre d'un groupe de jeunes écrivains et artistes excentriques, portant cheveux longs, barbe fourchue, pourpoint de velours et feutre mou, qui, dès 1830, exagérèrent les théories de l'école romantique, se faisant remarquer par leur comportement, leurs opinions littéraires et artistiques susceptibles d'effaroucher les « bourgeois ». Les Jeunes-France (titre de T. Gautier). Le plus flatteur d'un jeune-France en ce temps-là consistait à obtenir de ses parents de porter l'habit bleu de ciel et la culotte jaune de Werther (Sainte-Beuve, Portr. littér., t. 2, 1844-64, p. 449).Les Jeunes-France jetés avec beaucoup de frénésie (...) dans l'exotisme et dans l'archaïsme ne suivaient pas moins deux routes fortunées (France, Vie littér.,1890, p. 261).
Prononc. et Orth. : [ʒ œnfʀ ɑ ̃:s]. Écrit jeune-France (Daudet ds Lar. Lang. fr.) ou Jeune-France (France supra et Quillet 1965). Au plur. des jeunes-France. Étymol. et Hist. 1833 (Th. Gautier, Les Jeunes-France, romans goguenards). Composé de jeune* et de France, nom géographique. Bbg. Pauli 1921, p. 27.