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JAUNISSE, subst. fém.
A. − Coloration jaune de la peau caractéristique des maladies du foie; p. méton. la maladie elle-même. Synon. ictère.Avoir la jaunisse. J'ai (...) une maladie sérieuse, une inflammation au foie (...). Moi, si gai, je ne ris plus, ou si vous voulez je ris jaune, car j'ai la jaunisse obligée de ces infâmes affections du foie (Balzac, Corresp.,1844, p. 691):
... MmeCibot usa d'artifices pour introduire le médecin du quartier auprès de Schmucke. Ce médecin craignit un ictère, et il laissa MmeCibot foudroyée par ce mot savant dont l'explication est jaunisse [it. ds le texte]! Balzac, Cous. Pons,1847, p. 73.
− Au fig. et fam. En avoir, en faire une jaunisse. Être affligé de quelque chose, en éprouver du dépit. Quand est-ce qu'on n'en parlera plus? J'en aurai la jaunisse. Après MmeLafarge et la mort du duc d'Orléans, je ne connais rien de plus embêtant (Flaub., Corresp.,1843, p. 28).
B. − P. anal.
1. Maladie des végétaux qui donne à leurs feuilles une teinte jaune. Synon. chlorose.Jaunisse des arbres (Gatin 1924). Jaunisse de la betterave (Agric. 1977). Cf. Gressent, Potager mod., 1863, p. 935 et Du Breuil, Cult. arbres, 1876, p. 235.
2. Maladie des vers à soie (d'apr. Fén. 1970).
Prononc. et Orth. : [ʒonis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. [Fin xies. jaloncie (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, no594)] 1remoitié xiies. jalnice « ictère » (Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, I, 537, p. 49); 2. a) 1651 « maladie des arbres qui donne une teinte jaune à leurs feuilles » (Bonnefons, Le jardinier françois, p. 82); b) 1742 « maladie des vers à soie qui leur donne une teinte jaune » (P. Lyonnet, trad. : Lesser, Théologie des insectes, II, 213 ds Quem. DDL t. 12). Dér. de jaune*; pour la finale, v. -ise Étymol. A. Fréq. abs. littér. : 59. Bbg. Gohin 1903, p. 364. - Quem. DDL t. 5.