| * Dans l'article "JASPE,, subst. masc." JASPE, subst. masc. A. − Pierre siliceuse opaque et très dure; variété de calcédoine de coloration très vive et souvent bigarrée dont on fait des bijoux, des éléments d'architecture, des pièces d'ameublement. Jaspe-agate, jaspe-onyx, jaspe-opale; jaspe brun, noir, vert; jaspe panaché, fleuri. La calcédoine, l'agate, le jaspe sont des pierres quartzeuses très précieuses dont on fait de belles mosaïques et des objets d'ornement (Bourde, Trav. publ.,1928, p. 74).Il me tend la main droite. Sans la saisir, je m'agenouille et baise l'anneau serti d'un jaspe sanguin (Billy, Introïbo,1939, p. 200): ... si l'on emploie, dans un édifice, une matière comme le marbre de couleur ou le jaspe, ou le porphyre rouge ou vert, jamais la peinture ne pourra s'allier avec ces matériaux colorés par la nature et possédant des reflets, une intensité de tons particuliers. Aucune coloration peinte ne s'harmonise avec ces colorations naturelles.
Viollet-Le-Duc, Archit.,1872, p. 194. − Subst. + de jaspe.Façonné, taillé dans le jaspe. Le temple, monument unique d'architecture simple et majestueuse, est supporté par cent colonnes de jaspe oriental et éclairé par un dôme qui imite la voûte des cieux (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 305).Nous sommes une centaine qui regardons, à travers les grilles dorées, le prêtre dire sa messe, et j'appuie ma main sur la balustrade de jaspe, précieuse au toucher comme un beau corps de femme (Barrès, Greco,1911, p. 73). B. − RELIURE. Couleur appliquée par projection pour marbrer la page de garde ou la tranche d'un livre. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth. : [ʒasp]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Début xiies. jaspe minér. (Benoit, Voyage de St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 687); 2. 1680 reliure (Rich.). Empr. au lat.iaspis « jaspe, agate », et celui-ci au gr. ι
́
α
σ
π
ι
ς « jaspe ». Fréq. abs. littér. : 81. DÉR. Jaspoïde, adj.Qui a l'apparence, l'aspect du jaspe. Ces gisements se sont formés dans des bassins de petite profondeur. Par une transformation plus profonde ils donnent des minerais siliceux, quelquefois jaspoïdes, comme les minerais mésosoïques [de l'ère secondaire] (...) des montagnes olympiques de Washington (W. Vernadsky, Géochim.,1924, p. 88).− [ʒaspɔid]. − 1reattest. 1801 (Haüy, Traité de minér., Paris, Louis, t. 4, p. 386 : Petrosilex jaspoïde); de jaspe, suff. -oïde*. |