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IRISATION, subst. fém.
A. − PHYS. Propriété optique que possèdent certains corps de décomposer la lumière en produisant à leur surface diverses couleurs du spectre lumineux. P. ext. Phénomène optique qui se produit sur les corps ayant cette propriété. Irisation d'un prisme, du verre. Toutes les espèces de verre ne se prêtent pas à l'irisation (Chabat1881).
B. − Manifestation de ce phénomène qui se présente sous la forme de reflets aux couleurs de l'arc-en-ciel apparaissant sur la surface de certains corps. Irisation d'une bulle de savon, des nuages. Parmi les épluchures et les irisations du mazout (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 64):
Parfois, à la surface des eaux croupies, s'étale une irisation merveilleuse, et les papillons les plus beaux n'ont rien de pareil sur leurs ailes; la pellicule qui s'y diapre est formée de matières décomposées. Gide, Paludes,1895, p. 108.
Prononc. et Orth. : [iʀizasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1833 « couleurs de diverses teintes qui se manifestent sur la surface de certains corps » (Sand, Lélia, p. 83). Dér. de iriser*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 23.