| IRÉNIQUE, adj. A. − CHRISTIANISME. Qui apaise les querelles religieuses. Dans des vues iréniques, à propos de la prédestination (Théol. cath.t. 4, 11920).Les meilleurs développent une pensée puissamment synthétique ou irénique (Spinoza, Leibniz) (Mounier, Traité caract.,1946, p. 637). ♦ Livres iréniques. ,,Livres destinés à pacifier les discordes entre les opinions chrétiennes des premiers siècles`` (Littré). B. − P. anal. Cela ne suffira pas pour que la vie économique se déroule de façon harmonique ou simplement irénique, c'est-à-dire dans une atmosphère de paix et de concordes sociales (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 644). REM. 1. Irénisme, subst. masc.[Correspond à supra A] ,,Attitude d'esprit condamnée par l'encyclique « Humani Generis » selon laquelle on tolère de façon tranquille des erreurs graves, inacceptables, par désir exagéré de paix et de conciliation`` (Foi t. 1 1968). P. anal. Dans un louable esprit d'irénisme, M. Georges Mounin, après le colloque de Nice, voyait déjà réconciliées les « deux critiques », l'ancienne et la nouvelle (R. Kopp, C. Pichois, Les Années Baudelaire, Neuchâtel, La Baconnière, 1969, p. 130). 2. Irénistes, subst. masc. plur.[Correspond à supra A] ,,Ceux qui croient à la possibilité de la paix perpétuelle`` (Lar. encyclop., Lar. Lang. fr., Lexis 1975). Prononc. : [iʀenik]. Étymol. et Hist. 1867 (Littré). Empr. au lat. ecclés. mod.irenicus, du gr. ε
ι
̓
ρ
η
ν
ι
κ
ο
́
ς « pacifique », dér. de ε
ι
̓
ρ
η
́
ν
η « paix ». |