| INTUITIONNISME, subst. masc. A. − PHILOS. Doctrine qui accorde à l'intuition une importance essentielle dans la connaissance. Intuitionnisme bergsonien. L'intuitionnisme génial de Frédéric Schlegel se rapproche de la philosophie de Fichte (A. Schlagdenhauffen, Frédéric Schlegel et son groupe, Paris, Les Belles Lettres, 1934, p. 124).L'intuitionnisme contemporain est, en effet, la recherche d'un au-delà de la logique (Encyclop. univ.t. 91971, p. 45): 1. ... de là aussi, les essais très nombreux de se passer des preuves rationnelles de l'existence de Dieu : le traditionalisme, l'intuitionisme, le sentimentalisme ont dû une grande partie de leurs succès à cette préoccupation.
Théol. cath.t. 4, 1, 1920, p. 875. B. − LOG. MATH. [P. oppos. à formalisme] Théorie selon laquelle les mathématiques ont recours à l'intuition et pas seulement à l'hypothèse et à la déduction. La lutte contre l'intuitionnisme de Weyl et de Brouwer, avec ses tendances mystiques, et le formalisme de Russell au scepticisme stérilisant (Gds cour. pensée math., 1948, p. 385): 2. Si l'on débarrasse l'« intuitionnisme » de ses présupposés philosophiques (...) il en reste l'idée de l'autonomie des objets mathématiques par rapport à la logique.
Encyclop. univ.t. 101971, p. 624. Prononc. et Orth. : [ε
̃tɥisjɔnism]. Forme intuitionisme, supra. Cf. -isme. Étymol. et Hist. 1908 philos. (A. Fouillée, Morale des idées-forces, I, 2 ds Quem. DDL t. 4). Dér. de intuition*; suff. -isme*. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 35. - Quem. DDL t. 12. |