| INTÉRIORITÉ, subst. fém. A. − Caractère de ce qui est intérieur. « Entre » marque la position au milieu d'un ensemble; « dans/en » l'intériorité (Goug.Syst. gramm.,1962, p. 309). B. − PSYCHOLOGIE 1. Caractère de ce qui est intériorisé, de ce qui se trouve à l'intérieur de la conscience. Le commentaire barrésien ne cesse de mettre l'accent sur l'intériorité, sur l'intimité de la croyance pascalienne (Massis, Jugements,1923, p. 235). 2. Ensemble des faits intérieurs, conscience, vie intérieure. Il était de mauvais ton d'avoir des intériorités plus profondes (Barrès, Cahiers, t. 11, 1918, p. 376).Rien n'est mien, pensaient-ils [les Stoïciens], que ma pure intériorité; je n'ai plus de dehors (Beauvoir, Pyrrhus,1944, p. 24). Prononc. : [ε
̃teʀjɔ
ʀite], [-tε
ʀ-]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1500 « intérieur (d'un corps, etc.) » (Jardin de santé, I, 26, impr. la Minerve ds Gdf.); 2. 1801 psychol. (Ch. de Villers, Philos. de Kant, ou Principes fondamentaux de la philos. transcendentale, p. 21, cf. Littré). Dér. sav. de intérieur*; suff. -(i)té*; cf. le lat. médiév. interioritas, aux sens 1-2 (Du Cange; Blaise Latin. Med. Aev.). Fréq. abs. littér. : 113. Bbg. Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. de Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 149. |