| ![]() ![]() ![]() ![]() INSULTÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst. I. − Part. passé de insulter* et adj. A. − Littér. [En parlant d'une chose concr.] Qui a été atteint dans son intégrité par des coups violents. Insultée et détériorée, la villa n'était pas détruite (L. Daudet, Sylla,1922, p. 144): 1. Il bat la colline avec le grand fléau. Autour de lui la flamme recule (...) − Capounasse... Les coups sonnent, il semble que la colline insultée, flagellée, va être enfin vaincue...
Giono, Colline,1929, p. 164. B. − 1. [En parlant d'une pers.] Qui a été atteint dans son honneur ou sa dignité. Synon. offensé, injurié.Personnage insulté. Aux sons de cette musique de gaieté, qui résonnait aux oreilles mêmes de l'autorité insultée, je ne pus m'empêcher de joindre la mienne (Baudel., Paradis artif.,1860, p. 396).Monsieur le Duc, je n'ai fait que mon devoir, qui est de protéger toute femme insultée (Sardou, Patrie!,1869, III, tabl. 4, 4, p. 96). 2. [En parlant d'une chose abstr.] Voilà l'esprit, voilà la vraie beauté qui te convient, belle peinture, si insultée, si méconnue, livrée aux bêtes qui t'exploitent (Delacroix, Journal,1824, p. 96): 2. Une affiliation secrète avait lié les meurtriers de l'époque où allait tomber la royauté d'Orléans aux meurtriers qui formaient leurs hordes pour faire tomber le peu qui restait encore d'ordre et de protection autour des familles effrayées, des propriétés menacées et des religions insultées.
Vigny, Mém. inéd.,1863, p. 154. II. − Subst. Personne qui a été insultée. Le jeune homme poussa un rugissement au milieu duquel domina le mot : − Vieux coquin ! Le papa Gobseck ne sourcilla pas, il tira d'un carton sa paire de pistolets, et dit froidement : − En ma qualité d'insulté, je tirerai le premier (Balzac, Gobseck,1830, p. 415). Prononc. : [ε
̃sylte]. Fréq. abs. littér. : 376. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 677, b) 698; xxes. : a) 473, b) 361. |