| ![]() ![]() ![]() ![]() INSIGNE 2, subst. masc. A. − 1. Marque extérieure d'une dignité, d'une charge ou d'un grade. Synon. emblème, signe, symbole.Insigne(s) d'un grade, de la royauté; insignes impériaux, royaux; arborer, porter, recevoir, revêtir un insigne. L'huissier revint avec cette espèce de batte en ébène qui, depuis un temps immémorial, est l'insigne de leur fonction et qu'on appelle une verge (Balzac, Splend. et mis.,1846, p. 426).L'insigne de l'Ordre de la Libération consistera dans un écu, portant un glaive surchargé d'une Croix de Lorraine (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 342): Leur attitude (...) se caractérisait par un respect exagéré, et qui ne paraissait pas feint, des insignes et des représentants du pouvoir. Lorsqu'on les poussait dans le bureau de police, ils saluaient chacun à la ronde avec une sorte d'emphase cérémoniale et exaltée...
Gracq, Syrtes,1951, p. 168. ♦ P. métaph. Insignes ouvertement portés de la philosophie chrétienne, ils [les textes philosophiques du Moyen Âge] sont les signes sensibles de l'aide prêtée par la révélation à la raison (Gilson, Espr. philos. médiév.,1931, p. 152). − HIST. ROMAINE. Vêtement d'un magistrat ou attribut de sa dignité. Les douze villes étrusques, qui selon Denys, envoyèrent à Tarquin l'Ancien la prétexte, le sceptre et la chaise curule, insignes de la suprématie, faisaient hommage à leur métropole Tarquinies (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 91). 2. P. anal. Marque distinctive. Revêtue des bijoux et des insignes du luxe (Baudel., Salon,1846, p. 122). B. − P. ext. Petit emblème en métal ou en tissu qui est le signe distinctif de l'appartenance à un groupe, à une association. Insigne d'un parti. Sa casquette de drap ornée de l'insigne de l'A.C.F. (Hamp, Champagne,1909, p. 87).Ils étaient (...) plus de cent guides diplômés du Club Alpin Suisse, dont ils arboraient l'insigne, croix blanche sur champ rouge, à leur revers (Peyré, Matterhorn,1939, p. 15). Prononc. et Orth. : [ε
̃siɳ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1484 plur. « marque distinctive d'une dignité, d'une fonction, d'un grade » (Reg. du Cons. d'Etat de Ch. VIII ds Godefroy, Observ. sur l'Hist. de Charles VIII, éd. 1684, p. 441 ds Gdf. : les insignes de legat), attest. isolée dans ce sens; à nouv. en 1804 (d'apr. Lar. 19e1873, à propos du couronnement de Napoléon) et en 1821 (ibid.); 1823 (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, p. 362); 2. 1909 « signe distinctif porté par les membres d'un groupement » (Hamp, loc. cit.). Empr. au lat.insignia, plur. du subst. neutre insigne « signe, marque distinctive; insigne d'une fonction, d'une dignité, d'un grade ». Cf. enseigne1. STAT. − Insigne1 et 2. Fréq. abs. littér. : 527. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 687, b) 674; xxes. : a) 749, b) 842. |