| INFLUENZA, subst. fém. MÉD., vieilli. Grippe épidémique. Goncourt, qui se reposait dans sa chambre, arrive, tout tassé. Il se plaint de l'influenza (Renard, Journal,1895, p. 273).Dans l'état de passivité où il était tombé, il offrait prise à tous les maux. Influenza, bronchite, pneumonie s'abattirent sur lui. Il fut malade, une partie de l'été (Rolland, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1233).REM. Influenzé, -ée, adj.,rare. Atteint d'influenza. Emploi subst. Cet homme de valeur (...) fit de la poésie sentimentale (tel un influenzé eût fait de l'albumine) (Barrès, Leurs fig.,1901, p. 310). Prononc. : [ε
̃flyɑ
̃za] ou [-εnza]; vx [-ε
̃dza] ds Littré et DG. Étymol. et Hist. 1782 (Lettre de Mmed'Epinay au conseiller Tronchin, 17 juill., in Perey et Maugras, Dernières années de madame d'Epinay, p. 562 d'apr. E. Ritter ds B. Inst. nat. genevois, t. 36, pp. 443-444 : l'épidémie courante qu'on appelle l'influenza). Mot ital., attesté au sens méd. dès av. 1363 (M. Villani ds Batt.), lui-même empr. au lat. médiév. influentia qui, dans l'anc. méd., aurait servi à traduire le gr. ε
̓
π
ι
ρ
ρ
ο
η
́ « flux (de sang) » (Hippocrate ds Bailly); le mot ital. s'est répandu d'abord en angl. (1743, London magazine ds NED : News from Rome of a contagious Distemper raging there, call'd the Influenza), puis en fr. après une grande épidémie d'influenza née en Italie (v. DEI; FEW t. 4, p. 677; Hope, p. 362; cf. influence). Fréq. abs. littér. : 30. |