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INFLAMMABILITÉ, subst. fém.
Faculté que possèdent certaines substances (surtout liquides ou gazeuses) de s'enflammer plus ou moins facilement. Inflammabilité de l'essence, de l'éther, du gaz, du pétrole, de la poudre. [Pour l'analyse du grisou,] on additionne l'air grisouteux d'un gaz ayant une limite d'inflammabilité différente de celle du méthane, tel que le gaz d'éclairage (Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 1180).Il ne convient pas de préférer l'inflammabilité des allumettes à la santé des allumettiers (Péguy, Œuvres en prose Paris, Gallimard, 1959 [1898], p. 14):
La température de congélation n'importe plus beaucoup; mais, pour des raisons de sécurité, la température d'inflammabilité doit être supérieure à celle de la vapeur... Chartrou, Pétroles natur. et artif.,1931, p. 138.
− Au fig. Tendance à s'enflammer. Je croyais pieusement à l'inflammabilité des dames allemandes, espagnoles et italiennes à la seule vue d'un Français (Mérimée, Dern. nouv.,1870, p. 14).
Prononc. et Orth. : [ε ̃flamabilite]. Att. ds Ac. 1798. Cf. inflammable. Étymol. et Hist. 1. 1641 [du soufre] (E. de Clave, Nouv. lum. philos., p. 161 ds Gdf.); 2. 1829 fig. (Boiste). Dér. de inflammable*; suff. -(i)té*; cf. le lat. médiév. inflammabilitas, ca 1360 ds Latham.