| ![]() ![]() ![]() ![]() INDUIT, -ITE, adj. et subst. masc. I. − Part. passé de induire*. II. − Adj. et subst. masc. A. − [Correspond à induire C] 1. ÉLECTR., PHYS. a) Qui est produit par induction électromagnétique sous l'influence d'un inducteur. Anton. inducteur.Courant induit; quantité d'électricité, force électromotrice induite. M étant la densité du magnétisme libre, c'est-à-dire la densité du magnétisme total en tenant compte du magnétisme permanent et du magnétisme induit (H. Poincaré, Électr. et opt.,1901, p. 408).[Dans les alternateurs homopolaires à haute fréquence] la saturation intervient comme dans les machines ordinaires pour diminuer l'élévation de la tension induite (J. Mercier, Radio-électr.,1937, p. 76). − P. métaph. Faudrait-il avouer (...) que la force de Brasse-Bouillon n'était qu'un reflet de celle de sa mère, une contre-partie, un courant induit? « Voyez la bobine! Tu viens! ricanait le vieux démon, te frotter à la nouvelle inductrice, à la nouvelle force qui est simplement de signe contraire... » (H. Bazin, Mort pt cheval,1949, p. 187). b) [P. méton.] ♦ Circuit induit et p. ell. induit, subst. masc. Circuit, organe d'une machine électrique où naît le courant induit. ,,Souvent synon. de rotor`` (Dew. Électr. 1973). Anton. inducteur.Induit mobile d'une dynamo, induit fixe d'un alternateur; induit en anneau, en disque, en tambour. Des rondelles de fer doux (...) qui n'ont pas besoin d'être isolées comme pour un induit de dynamo à courant continu (Soulier, Gdes appl. électr.,1916, p. 91).L'inducteur est fixe, formé d'une carcasse et de flasques portant l'arbre sur lequel l'induit tourne (Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 307). ♦ Fil induit (vx). Fil où passe le courant induit. Dans l'intervalle, (...) la cause aurait cessé dans le fil inducteur, l'effet ne se serait pas encore produit dans le fil induit, et il n'y aurait rien dans le diélectrique qui est entre ces deux fils (H. Poincaré, Théorie Maxwell,1899, p. 52). 2. PHYS. NUCL. Radioactivité induite. ,,Mode de radio-activité acquise par les parois d'un récipient contenant une émanation radioactive et due à tous les termes de désintégration de cette émanation`` (Duval 1959). Toute substance qui est mise au contact de l'émanation acquiert une radioactivité temporaire, dite induite (MmeP. Curie, Radioactiv., t. 1, 1910, p. 134).Dominici crut même entrevoir, comme le savant allemand Strebel, la notion de la radioactivité induite (Ce que la Fr. a apporté à la méd.,1946, p. 164). B. − [Correspond à induire D] 1. BIOL. Qui se différencie sous l'influence d'un inducteur. Anton. inducteur.Organe, tissu induit. − Emploi subst. masc. : 1. On retrouve l'effet mitogénétique en utilisant, comme tissus inducteurs, diverses racines de plantes, des suspensions microbiennes, du sang de grenouille, une bouillie de moelle osseuse, du jus de têtards; comme induits (ou détecteurs), des levures, des bactéries, des œufs, des tissus animaux.
J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 82. 2. ÉCON. Synon. de provoqué; anton. autonome.Produits induits, croissance induite. Distinguer entre les profits autonomes des grands et les profits induits des petits (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 460). 3. PSYCHOL., gén. subst. masc. Terme obtenu par une association d'idées à partir d'un terme donné (l'inducteur) : 2. ... pendant la « période principale » de l'expérience, (...) le sujet devait se laisser aller à répondre par l'induit qui s'offrait spontanément : l'exécution était donc confiée à l'action en quelque sorte souterraine, disons subconsciente, de la tâche que Ach appelait « tendance déterminante »...
Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 288. 4. LING. Produit par une analogie, une assimilation, ou une dissimilation sous l'influence d'un inducteur. Anton. inducteur.Élément induit, forme induite. V. inducteur C 3. Prononc. : [ε
̃dɥi], fém. [-t]. Fréq. abs. littér. : 144. Bbg. Kant (S.). L'opinion devant un probl. technol. Thèse, Nanterre, 1979, p. 327. |