| INDISPOSITION, subst. fém. A. − Altération plus ou moins grave de la santé. Indisposition accidentelle, corporelle, durable, fréquente, grave, habituelle, légère, passagère, persistante, sérieuse, violente; forte, légère, pénible indisposition; feindre une indisposition; remis de son indisposition. Une indisposition causée par un violent mal de gorge m'a forcé au repos ces jours-ci (Delécluze, Journal,1825, p. 244).Une blessure au pied et une autre indisposition douloureuse m'empêchent de marcher (Lamennais, Lettres Cottu,1830, p. 219): Elle n'avait aucun travers, aucun ridicule, aucune vanité. Elle est morte sans faire de maladie, d'une indisposition subite à laquelle son grand âge ne put résister.
Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 327. − En partic. État d'une femme indisposée. Une chose que je ne puis écrire sans larmes, c'est qu'en cette course meurtrière, où un homme pouvait succomber, elle fut prise de l'indisposition ordinaire des femmes (Michelet, Journal,1860, p. 573). B. − Au fig. Disposition peu favorable à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose. Je voudrais bien pourtant n'apporter point à la lecture de ces Cahiers de Barrès cette indisposition de l'esprit qui ne le laisse plus sensible qu'aux tares (Gide, Journal,1931, p. 1064). Prononc. et Orth. : [ε
̃dispozisjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1417-35 indisposicion du temps « mauvais temps » (Clément de Fauquembergue, J., t. II, p. 236); 2. a) 1451 « légère altération de la santé » (Arch. Nord, B 1687, fo73 vo: [elle] se sentit tres fort agrevee de maladie et indisposicion de sa personne); b) 1832 spéc. « état d'une femme qui a ses règles » (Balzac, Message, p. 218); 3. av. 1679 « disposition défavorable à l'égard de quelqu'un, aversion » (Retz,
Œuvres, t. II, p. 519). Dér. de disposition*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 203. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 398, b) 476; xxes. : a) 247, b) 119. |