| INDÉCOMPOSABLE, adj. Qui ne peut être décomposé. − CHIM. et PHYS. Il doit y avoir un dernier degré de division possible, aboutissant à l'atome, à la monade, à la molécule insécable (...) indécomposable (Pommier, Athéisme,1857, p. 102).Dans le but de produire un ciment indécomposable par les sulfates, on a été amené à fabriquer un ciment à base d'oxyde de fer (Bourde, Trav. publ.,1928, p. 178). − LOG. et LING. La notion du devoir, de l'obligation, de l'honnête, du bien et du mal moral est une notion indécomposable qui ne repose que sur elle-même (Cousin, Hist. philos. mod., t. 4, 1847, p. 599): ... par exemple, le Russe et le Chinois employant des léxèmes indécomposables pour désigner les termes de parenté, là où le Français opère par composition...
Coyaud, Introd. à l'ét. des lang. documentaires,1966, p. 89. REM. 1. Indécomposabilité, subst. fém.,hapax. On diminue les garanties d'indécomposabilité du ciment en présence des eaux très agressives (Cléret de Langavant, Ciments et bétons,1953, p. 119). 2. Indécomposé, -ée, adj.Qui n'a pas (encore) été décomposé. Nos corps indécomposés actuels seraient alors un premier groupe de la grande série des compositions moléculaires (Renouvier, Essais crit. gén., 3eessai, 1864, p. 88). Prononc. : [ε
̃dekɔ
̃pozabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1738 « qui ne peut être décomposé » (Voltaire, Élémens de la philosophie de Newton I, 8 ds Littré). Dér. de décomposer*; préf. in-1*; suff. -able*. Fréq. abs. littér. : 38. |