| INCOMBUSTIBLE, adj. Qui n'est pas combustible, qui ne brûle pas ou ne brûle que très difficilement. Bois, corps, matériau, tissu incombustible. Les catapultes et les balistes furent défendues par des rideaux de cordages que l'on avait trempés dans du vinaigre pour les rendre incombustibles (Flaub., Salammbô, t. 2, 1863, p. 77).Le fil résistant [dans le fer à repasser], qui est enroulé sur des plaques de matière isolante et incombustible (Lar. mén.1926, p. 1044).− Dans le domaine des spectacles.Homme incombustible. ,,Jongleur qui par certains artifices se préserve de l'action des corps très chauds qu'il manie ou a préparés`` (Littré). Ce Martinez, c'était l'homme incombustible, qu'au jardin de Tivoli on avait, pendant quelque temps, montré dans un four (Borel, Champavert,1833, p. 172). − Au fig. [En parlant d'une pers. ou de ses facultés] Qui ne se laisse pas consumer (par une force extérieure ou par la passion), qui est indestructible ou inaccessible à la passion. Cœur, âme incombustible. Un enthousiasme qui se déclarait lui-même désormais incombustible (Bloy, Désesp.,1886, p. 316): ... c'était une vieille vertu, une prude incombustible, un des nez les plus pointus et un des esprits les plus obtus qu'on pût voir.
Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 723. Prononc. et Orth. : [ε
̃kɔ
̃bystibl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Av. 1382 matiere incombustible (Oresme ds Meunier, p. 183). Empr. au lat. médiév.incombustibilis (ca 1180 ds Latham), de combustus, part. passé de comburere « brûler ». Fréq. abs. littér. : 19. DÉR. Incombustibilité, subst. fém.Qualité de ce qui est incombustible. L'incombustibilité de l'amiante (Ac.1835-1935).La facilité d'entretien du marbre, son éclat inaltérable, son incombustibilité, sont d'autres avantages qui le font apprécier (Lambertie, Indust. pierre et marbre,1962, p. 104).− [ε
̃kɔ
̃bystibilite]. Att. ds Ac. dep. 1835. − 1reattest. 1751, janv. (J. écon., p. 63 ds DG); de incombustible, suff. -(i)té*. |