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IMPROPÈRES, subst. masc. plur.
LITURG. CATH. ROMAINE (avant le Concile Vatican II). Chant exécuté à l'office du Vendredi saint, pendant la vénération de la Croix, et exprimant les reproches du Christ à Israël. Les impropères du Vendredi saint. Ce temps de la sainte quarantaine était, au point de vue liturgique, admirable; la tristesse y allait grandissant chaque jour, avant que d'éclater en les lamentables impropères, en les douloureux sanglots de la Semaine Sainte (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 42).Tous ces bienfaits méconnus dont nous parlaient tout à l'heure les Impropères (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 86).
Prononc. : [ε ̃pʀ ɔpε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. a) 1remoitié xiies. improperie « opprobre » (Psautier Oxford, 68, 23 ds T.-L.); b) ca 1460 impropère « honte, déshonneur » (G. Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, I, p. 137) − 1771, Trév.; 2. 1771 liturg. (ibid.); au plur. 1840 (Ac. Compl. 1842). Empr. au lat. chrét.improperium « reproche, injure, outrage » (Blaise), dér. du lat. improperare « se hâter d'entrer », en lat. chrét. « faire des reproches », lui-même de in- « dans, vers » et de properare « se hâter, faire diligence »; l'hyp., pour le sens 1 b, d'un empr. à l'ital. ou l'esp. (Wind, p. 86) est incompatible avec la date d'apparition de ce sens. V. FEW t. 4, p. 608b.