| IMPORTATEUR, -TRICE, subst. et adj. A. − Personne, institution qui introduit dans le territoire national des marchandises ou des services. Quand, au lieu d'une prohibition absolue, on oblige seulement l'importateur à payer un droit, alors on donne au producteur de l'intérieur le privilège d'élever les prix des produits analogues, de tout le montant du droit (Say, Écon. pol.,1832, p. 174). − Emploi adj. Au lieu de payer la totalité de ses acquisitions en argent, le pays importateur en soldera une partie par ses propres produits (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 2, 1846, p. 24).La France était donc importatrice de brome (Industr. fr. engrais chim.,1956, p. 11). B. − Personne qui introduit (dans un pays, une région, un domaine) une chose nouvelle. Le rôle de Ronsard en France, comme importateur de rythme et de formes poétiques nouvelles (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr.,1828, p. 308).Le collège de Laon lui dut [à Lagache] l'introduction des vers à soie; cependant rien ne témoigne aujourd'hui qu'il fut l'importateur d'animaux si utiles (Champfl., Souffr. profess. Delteil,1855, p. 21). REM. Importeur, subst. masc.,synon. de importateur.Formé directement sur le verbe, ne s'est pas imposé. Dans cette province, l'importeur est condamné à une amende de 20 000 liv. pour chaque esclave (Le Moniteur,t. 2, 1789, p. 334). Prononc. et Orth. : [ε
̃pɔ
ʀtatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. 1756-58 (V. de Mirabeau, Traité de la population, p. 420 ds Mack. t. 1, p. 103). Dér. de importer2*; suff. -(at)eur2*. Fréq. abs. littér. : 20. Bbg. Bonn. 1920, p. 76. - Gohin 1903, p. 265. |