| ![]() ![]() ![]() ![]() IMMORTELLE, subst. fém. A. − BOT. Plante (famille des Composées) représentée par plusieurs variétés (Hélichryse, Xéranthème, etc.) dont l'involucre, à bractées scarieuses, garde longtemps son éclat et son coloris vif (jaune d'or, grenat, blanc) : L'immortelle la plus cultivée, à cause de la variété de ses teintes, l'helichrysum à bractées, justifie (...) l'étymologie de son nom − en grec : « soleil et or » (...). Nous oublions que, dans l'immortelle, toute fleur a cessé d'exister; elle est tombée en poussière, s'est envolée; il ne reste plus que son enveloppe vide, son involucre, les collerettes de bractées superposées qui entouraient la corolle. Pour apprécier les immortelles, il ne faut pas tenir compte de leur nom, ressentir, au contraire, ce qu'elles ont de fané (...), ne voir en elles que le souvenir éclatant d'une fleur morte.
P. Gascar, Un Jardin de curé, Paris, Stock, 1979, pp. 155-156. B. − P. méton., cour. L'involucre même (sur sa tige ou non). Bouquet d'immortelles. À de funèbres anniversaires, il y a des couronnes d'immortelles rouges déposées au Père-Lachaise, le long du mur des Fédérés (Ménard, Rêv. païen,1876, p. 220).Quelques couronnes d'immortelles jaunes éclataient comme de l'or fraîchement ciselé (Zola,
Œuvre,1886, p. 390). Prononc. et Orth. : [im(m)ɔ
ʀtεl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. immortel. |