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IMAM, IMAN, subst. masc.
A. −
1. Titre donné en Islam sunnite au calife choisi non forcément parmi les descendants du Prophète, mais parmi les membres de sa tribu, alors qu'en Islam chiite la lignée des Imams ne peut être que celle des descendants d'Ali. Le premier dieu a été l'Iman Ali. Puis à sa mort, l'âme de Dieu est entrée dans telle personne (Barrès, Cahiers, t. 10, 1914, p. 384).Il fallait un imam pour renverser le chah, et les Iraniens l'ont inventé pour les besoins de leur cause. Ils ont tout investi sur la personne de Khomeiny et l'ont érigé à la dimension d'un mythe (G. Anquetil, La Terre a bougé en Iran, Paris, Hachette, 1979, p. 95).
2. Musulman capable de diriger la prière communautaire dans une mosquée. Ce que je ne puis admettre, c'est qu'ils ne respectent même pas les lieux sacrés où des musulmans se sont inclinés sous la voix des imans qui invoquaient Allah (Du Camp, Nil,1854, p. 38).Les imâms de la Mekke, immobiles et graves, Sont là, l'écharpe verte enroulée au front ras (Leconte de Lisle, Poèmes trag.,1884, p. 3).J'ai pour voisins, à droite et à gauche, deux bons vieux Turcs à grandes barbes blanches, dont l'un est iman de mosquée (Farrère, Homme qui assass., 1907, p. 104) :
1. L'iman n'est point un prêtre, c'est simplement le plus savant et le plus vénéré taleb [écrivain public en Afrique du Nord] de l'assistance. Tout homme lettré peut servir d'iman : il doit simplement réciter la prière... Barrès, Cahiers, t. 5, 1907, p. 174.
B. − P. ext. Chef d'une secte musulmane :
2. Les Malékites font une prière semblable, mais ils baignent d'eau le sommet seul de la tête, à l'endroit où pousse la mèche (chachia) que doit porter tout croyant. L'iman Malek, chef de cette secte, prétend que là finit le cerveau, et que la fraîcheur de l'eau, en y pénétrant, éteint les péchés et les pensées coupables. Du Camp, Nil,1854, p. 32.
Prononc. et Orth. Iman : [imɑ ̃]; également imam (à titre de var. ds Pt Rob., Lar. Lang. fr.) : [imam]. Forme imâm ds Leconte de Lisle, loc. cit. Att. ds Ac. dep. 1762 sous la forme iman. Étymol. et Hist. 1. a) 1559 iman « ministre de la religion musulmane, qui préside à la prière dans une mosquée » (G. Postel, République des Turcs, p. 120 ds Gdf. Compl.); 1697 imam (D'Herbelot, Bibl. orientale, p. 491); b) 1771 iman p. ext. péj. « tout ministre d'une religion » (D'Alembert, Lettre au roi de Prusse, 14 juin ds Rob.); 2. a) 1653 iman dans l'Islam chiite, titre de Ali et de ses successeurs (La Boullaye Le Gouz, Voyages, p. 45 : les douze Imants [sic] et p. 525 : Iman); b) 1697 imam titre du Prophète et de ses successeurs les califes (D'Herbelot, loc. cit.); 3. 1721 titre des chefs de chacune des quatre grandes écoles juridiques et théologiques sunnites (Trév.); 4. 1752 iman titre de certains souverains musulmans, en partic. celui du Yémen (Trév. Suppl.). Empr. à l'ar.'imām « celui qui se tient devant, président; sens 1a et 2 à 4 », dér. de 'amma « marcher en tête, présider » (Lok. no905; Nasser, p. 395). Fréq. abs. littér. : 102.
DÉR.
Imamat, imanat, subst. masc.Fonction, titre ou charge d'imam. L'imamat peut se révéler d'un moment à l'autre dans un homme inconnu. Il y a certains signes extérieurs qui sont déterminés d'avance. Alors, cet homme-là sera le souverain légitime et la plénitude du droit lui appartiendra (Gobineau, Corresp. [avec Tocqueville], 1857, p. 286).[imama], [imana]. Att. ds Ac. 1935 sous les deux formes. 1resattest. a) 1697 imamat « dignité d'imam » (D'Herbelot, Bibl. orientale, pp. 491-492), 1765 imanat (Encyclop. t. 8, p. 565a, s.v. iman), b) 1867 imamat « pays gouverné par un imam » (Littré); de imam, iman, suff. -at*.
BBG.Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 61.