| IMAGO, subst. fém. I. − BIOL. Forme définitive de l'insecte adulte sexué, à la fin de ses métamorphoses. L'imago est réellement adulte, c'est-à-dire qu'une fois cette forme atteinte, l'insecte emprisonné dans sa dernière enveloppe de chitine ne peut grandir (Husson1970). II. − PSYCHANAL. Image inconsciente d'une personne, schème imaginaire à travers lequel le sujet vise autrui (en particulier image du père, de la mère pour l'enfant) et qui oriente ses relations avec autrui. L'imago et le complexe sont des notions voisines : elles ont trait toutes deux au même champ : les relations de l'enfant avec son entourage familial et social. Mais le complexe désigne l'effet sur le sujet de l'ensemble de la situation interpersonnelle; l'imago désigne une survivance imaginaire de tel ou tel des participants de cette situation (Lapl.-Pont.1967). REM. Imagoïque, adj.[Correspond à supra II] Qui a les caractères de l'imago. Là encore il s'agit d'un idéal inatteignable en son absolu, puisque le processus de projection demeure toujours actif et que donc, sur le plan inconscient, les liens imagoïques viennent toujours doubler les relations objectales (G. Mendel, Psychanalyse, médecins et rationalité ds La Nef no31, p. 41 ds Rob. Suppl. 1970). Prononc. : [imago]. Étymol. et Hist. 1. 1902 biol. (Nouv. Lar. ill. [1845, image Besch.]); 2. 1929 psychanal. (Frois-Wittmann, in La Révolution surréaliste, no12, 44 ds Quem. DDL t. 12). Mot du lat. sc. mod., empr. au lat. class. imago (v. image); le sens 2 prob. par l'intermédiaire de l'all. Imago de même orig., mot empr. par C.G. Jung, Wandlungen und Symbole der Libido, 1911 (ds Lapl.-Pont. 1976), au roman Imago de l'écrivain Spitteler (cf. Historisches Wörterbuch der Philosophie t. 4, 216) pour désigner la représentation simplifiée, synthétique, affectivement chargée et inconsciente, qu'a un sujet de certaines personnes, plus précisément de ses parents (cf. Mucch. Psychol. 1969). Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. Quem. DDL t. 12. |