| ![]() ![]() ![]() ![]() IMAGÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de imager*. II. − Emploi adj. A. − [En parlant d'une œuvre littér., du style ou du lang.] Orné d'images (cf. ce mot I C 4), de métaphores. Il a l'expression imagée, pittoresque, peinte, de la langue italienne (Goncourt, Journal,1877, p. 1184).Les romans champêtres de George Sand (...) étaient pleins, ainsi qu'un mobilier ancien, d'expressions tombées en désuétude et redevenues imagées, comme on n'en trouve plus qu'à la campagne (Proust, Swann,1913, p. 41).Un développement d'un ordre assez abstrait (...); cependant il faut l'affronter quitte à le récrire en style plus concret et imagé (Du Bos, Journal,1926, p. 120) : [La] transposition de l'être de la maison en valeurs humaines peut-elle être considérée comme une activité de métaphores? N'y a-t-il là que langage imagé? En tant que métaphores, un critique littéraire les jugerait aisément excessives. D'autre part, un psychologue positif réduirait immédiatement le langage imagé à la réalité psychologique de la peur d'un homme muré dans sa solitude, loin de tout secours humain. Mais la phénoménologie de l'imagination ne peut se satisfaire d'une réduction qui fait des images des moyens subalternes d'expression : la phénoménologie de l'imagination demande qu'on vive directement les images, qu'on prenne les images comme des événements subits de la vie.
Bachelard, Poét. espace,1957, p. 58. B. − Rare. Qui comporte des images (cf. ce mot II A). L'intelligence se règle (...) sur des perceptions présentes ou sur ces résidus plus ou moins imagés de perceptions qu'on appelle les souvenirs (Bergson, Deux sources,1932, p. 126). Prononc. : [imaʒe]. Fréq. abs. littér. : 66. Bbg. Darm. 1877, p. 94. |