| IGNOBILITÉ, subst. fém. A. − Vx. Condition non noble (d'une personne, d'une famille). L'ignobilité de sa race (Ac. Compl. 1842). Celles-ci [les mœurs germaniques] l'emportèrent définitivement, et de leur victoire, sortit le régime féodal, c'est-à-dire (...) l'idée de noblesse attachée à l'exercice des armes, et celle d'ignobilité à l'industrie et au travail (Thierry, Tiers État,1853, p. 19). B. − Rare. Caractère ignoble, bas, vil (d'une personne ou d'une chose). Reprocher à quelqu'un l'ignobilité de sa conduite (Lar. 19e-Nouv. Lar. ill.). Une certaine ignobilité de visage et d'esprit (Sainte-Beuve, Poisons,1869, p. 33).Il organise (...) des mots d'ordre à la presse entière (...) et, aussi savant délateur que redouté complice, fait tout trembler de son omnipotente ignobilité (Bloy, Désesp.,1886, p. 275). Prononc. : [iɳ
ɔbilite] ds Littré. Étymol. et Hist. 1. 1482 innobilité « défaut de noblesse » (P. Ferget, Mirouer de la vie hum., fo70 ds Gdf.); 1544 (Seyssel, trad. d'Appien, Guerres civiles, II, 1 ds Hug.); 2. 1509 « qualité de l'homme qui n'est pas connu » (Lemaire de Belges, Illustr. I, 31, ibid.); 3. 1547-49 « caractère de ce qui est infâme, infâmie » (Du Fail, Propos rustiques, Au lecteur, ibid.). Empr. au lat.ignobilitas « naissance obscure; manque de renom; qualité inférieure ». Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 172. - Quem. DDL t. 13. |